Dépression souriante

Depuis plusieurs mois, j’espère pouvoir déménager de la région où l’on vit en ce moment. Ce moment est devenu long et trop long pour ma santé mentale. Et, vu que je suis une personne solaire et souriante. Alors, je donne le change dès que je sors de chez moi. Cependant, petit à petit, je sombre un peu plus dans la dépression souriante.

Ma dépression souriante

Une dépression souriante est une dépression qui ne se voit pas. Extérieurement, je vis ma vie comme tout le monde. D’une part, sur les réseaux sociaux, je suis toujours pleine de vie et enthousiaste. Ensuite, je suis l’accro au Fitness avec mes 3 séances par semaine. Et, au travail, je suis la collègue qui a la pêche en permanence. Celle qui court partout qui se soucie les élèves, qui donne un coup de main aux collègues et qui rigole et fait des blagues pas drôle. Puis, je rentre à la maison. Je suis attendue, la porte s’ouvre à mon arrivée. Plein de bisous et de câlins. Et, je reprend les tâches quotidiennes avec chouquette et mon mari. Bref, vu d’y ici tout va bien. Je suis en pleine forme.

Par contre, voilà, quand je suis à l’arrêt, le weekend surtout, c’est la descente aux enfers. Peu importe que je sois chez moi ou non, je ne supporte plus la campagne qui m’entoure, rien à voir, rien à faire. J’ai envie de mer ou de montagne, d’un dépaysement total. Nous avons eu l’espoir de partir à l’étranger mais la situation sanitaire ne l’a pas permis. Cet échec m’a mis un énorme coup au moral car dans ma tête, j’étais déjà partie.

En plus, j’ai hâte de reprendre un travail qui me passionne. Mais, je dois patienter encore 1 an et demi maximum. Et, par conséquence, quitter le lieu où je travaille et où tout le monde est super et soucieux des uns et des autres. Ça va être un crève-cœur de leur dire au revoir. Oui, j’aime les personnes et le lieu mais il me manque le coté intellectuelle.

Et, depuis le mois de Mars, rien ne va plus. Rajouter à tout ceci, quelques tracas imprévus. Et, la soupape pète. Alors, j’ai passé deux weekends à pleurer ou à dormir. Dormir pour ne pas pleurer. Ensuite, je m’en suis prise verbalement à mon mari et qui ne savait pas comment réagir. Oui, je suis rentrée dans des rages folles et violentes. Et, fin des filtres, je décharge tout. Quand même, j’ai consulté mon médecin et il m’a prescrit des cachets contre le stress. Être dans le cirage pour ne plus penser: Quelle bonne idée.

Pourquoi ne pas déménager me diriez-vous?

Le déménagement? Nous y avons pensé et ça réglerait ma dépression. Cependant, il faut du travail pour moi et pour mon mari. Nous pensons se rapprocher des frangins de mon mari (ce sont les miens par alliances) mais rien est fait. Par contre, suite à a fin de mon contrat et/ou de l’obtention du capes. Mes vœux d’affectation seront hors de cette région.